Rencontre avec Nicolas Burguet au salon du Havre

Publié le par Christian ROGER

Rencontre avec Nicolas Burguet au salon du Havre

C’est la première fois que je me rendais au salon du Havre, pourtant géographiquement c’est sans doute celui qui est le plus proche d’où je vis. J’y suis allé pour une raison bien précise : rencontrer Nicolas Burguet, viticulteur à Brochon au Nord de Gevrey-Chambertin. J’avais déjà remarqué cet exposant au salon de Rouen à l’automne dernier, mais pour des raisons de moyen de paiement, je ne m’étais pas arrêté : ancien commerçant, j’ai à cœur de ne pas ennuyer mal à propos les personnes qui sont là pour partager leur production soit,  mais aussi, et ce n’est pas rien, pour gagner leur vie ! Par la suite, je l’ai contacté via les réseaux sociaux, il m’a aimablement répondu et m’a indiqué que je pourrais le retrouver sur le salon havrais ; je l’en remercie !

J’ai eu le loisir de m’entretenir quelques instants avec le vigneron dont le parcours semble assez surprenant : a priori le monde viticole ne lui était pas inconnu, puisque son père était propriétaire d’une parcelle sur Gevrey. Seulement, cette parcelle n’est pas restée dans la famille, mais a été vendue. Aujourd’hui Nicolas Burguet gère à peine un demi-hectare d’appellation « Gevrey-Chambertin » en fermage ! Récemment, il a acquis une parcelle d’Aligoté sise près de Marsannay ! Sur le salon, il présente donc un Bourgogne Aligoté 2017 « Cuvée Acacia » et son Gevrey-Chambertin sur trois millésimes : 2017, 2016 et 2015.

Rencontre avec Nicolas Burguet au salon du Havre

Bourgogne Aligoté « Cuvée Acacia » 2017 : Je m’attendais à une acidité assez marquée, à l’image de ce que j’ai déjà rencontré sur Chablis, et là je dois reconnaître qu’elle est bien équilibrée et que la matière présente des sensations fruitées voire exotiques qui apportent une pointe d’originalité ; l’élevage effectué en barriques d’acacia (il me semble) est certainement l’explication.

Rencontre avec Nicolas Burguet au salon du Havre

Gevrey-Chambertin 2017 : sur les petits fruits rouges, cette cuvée se présente sur la finesse et la délicatesse ; l’ensemble est déjà abordable sans aucun souci ! Nicolas Burguet reconnaît ne pas être intervenu pour apporter plus de matière … il a respecté ce que la nature lui a donné en 2017 ! A l’aveugle, je pense que je serais parti sur Chambolle !

Gevrey-Chambertin 2016 : la matière est plus corpulente que la précédente ; nous sommes à présent sur des impressions de fruits noirs auxquels s’additionne un aspect smoky ; l’élevage est bien digéré : un beau Gevrey qui demande un repos de quelques années.

Gevrey-Chambertin 2015 : sur des saveurs de fruits noirs écrasés, belle profondeur où il m’a semblé reconnaître des apports de violette et de substrat terreux pour mon plus grand plaisir ; cette cuvée est un digne représentant de l'appellation gibraçoise. Coup de cœur !

Il me semble que Nicolas Burguet intervient le moins possible dans l’élevage de ses cuvées. Je ne peux que l’encourager en ce sens, car ses vins sont plaisants et la diversité est digne d’intérêt selon les millésimes. J’apprécie beaucoup la démarche de cet homme qui est prêt à tout sacrifier pour pouvoir profiter de sa passion ! Que cette aventure dure longtemps et qu’elle nous entraîne sur d’autres révélations que je me ferai un plaisir de commenter !

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