Nuits-Saint-Georges_2012_Château de Prémeaux

Publié le par Christian ROGER

Nuits-Saint-Georges_2012_Château de Prémeaux

Chers lecteurs fidèles, je perçois votre déception et je lis dans vos pensées : « NONNE IAM BONVM VINVM EST VT LAETIFICET CORDA NOSTRA ? » ... je vous rassure, il y a encore du bon vin et nos cœurs peuvent s’en réjouir ... Que s’est-il passé ? Eh bien l’inquiétude croissante de ces derniers temps et puis je dois l’avouer la perte de « l’envie d’avoir envie » ; mais j’ai dégusté quelques vins pendant la période troublée (qui, je crains fort, repart de plus belle, ô combien hélas !) et quelques cuvées m’ont marqué, comme ce Nuits-Saint-Georges 2012 du Château de Prémeaux.

Devant la bouteille, mon regard était méfiant, un peu comme celui de Pithiviers quand il regarde la femme du chef Chaudard, lors du départ pour l’épique braconnage ! Effectivement, j’étais resté sur un NSG premier Cru 2015 de ce domaine qui m’avait fortement déçu ... avouez que cela est fort préoccupant : rater le 2015, alors que la plupart des producteurs reconnaissent qu’il fallait laisser faire la nature, c’est un peu comme un perchiste qui échoue à 5m40, alors qu’il passe 6m habituellement sans difficulté !

Nuits-Saint-Georges_2012_Château de Prémeaux

Le bouchon est imbibé sur un ou deux dixième de sa surface verticale ; ce qui est tout à fait satisfaisant !

Nuits-Saint-Georges_2012_Château de Prémeaux

La robe paraît sur un rubis bien équilibré (allez je le dis) comme le rouge des vitraux d’une de nos belles églises normandes). 

Nuits-Saint-Georges_2012_Château de Prémeaux

Sur le plan olfactif, la cerise apparaît au premier plan, puis une sensation smoky qui mute rapidement sur des aspects épicés (réglisse, poivre blanc, buisson ...).

En bouche, je me suis fait plaisir sur la rondeur et les saveurs secondaires (sur le fruit qui se métamorphose en des sensations épicées). En final, il nous reste en bouche le fruit, mais aussi et surtout un rappel subtilement amère de la réglisse !

Je reconnais que la surprise a été très positive : un NSG comme j’aime ... bouqueté, savoureux, rond et bien tempéré ! J’ai retrouvé la confiance que j’avais pour cette maison et c’est avec plaisir que je retournerai au salon où elle se rend régulièrement ! Surtout que j’ai vu qu’elle proposait un Gevrey-Chambertin (village) 2018 à moins de trente euros  l’unité (en matière de prix, difficile de faire mieux). S’il est aussi réussi que ce NSG, impossible de faire l’impasse.

16 / 20.

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