Chambolle-Musigny _ 2009 _ Domaine Castagnier à Morey-Saint-Denis
Après près de deux mois d'abstinence, excepté le sacro-saint apéritif hebdomadaire, voici le premier dimanche des vacances scolaires tant attendu : la parfaite occasion d'ouvrir une "bonne" bouteille ... mon ami et mon maître Alcofribas Nasier aurait dit une "dive" bouteille !
Mon choix s'est porté sur un Chambolle-Musigny 2009 du domaine Castagnier, que j'avais eu l'honneur de goûter en barriques ... il y a une décennie et j'en gardais un excellent souvenir. Pour avoir une idée des effets de ce millésime chaud (à ne pas confondre avec caniculaire), il faut bien sûr ouvrir la bouteille ... première surprise : le bouchon est neuf !
Neuf années au contact du liquide n'ont eu aucun effet sur ce morceau de liège !
Sur le disque, la robe rubis est plutôt claire, mais l'aspect d'ensemble est correctement soutenu !
Le premier nez où se révèlent des sensations de fruits en particulier la groseille est plutôt timide ... Après une demi-heure d'aération, des essences beaucoup plus mûres et profondes nous imposent le tempo : framboise, sous-bois, terre humide, mûres, myrtilles et poivre blanc viennent nous titiller les capteurs olfactifs ... c'est bon signe pour la suite !
En bouche, l'attaque n'est pas d'une intensité bellique, mais s'installe bientôt, au fur et à mesure de la progression du liquide, une persistance fruitée et charnue qui durera bien longtemps même après la déglutition. Des saveurs fruitées à maturité, un aspect pugnace, de la consistance toujours sur le fruit nous emplissent la bouche ! Mais ce qui est surtout appréciable et remarquable, c'est l'équilibre gustatif : il n'y a ni trop, ni trop peu ... "la maîtrise de la matière" !
Nous étions deux (et demi) à nous partager cette bouteille et comme vous pouvez le constater sur la photo, il n'y a pas eu de restes ... Deux observations me viennent à l'esprit :
- L'effet de chaleur du millésime 2009 : inconnu au bataillon ... aucun effet de pommade calorique pour lequel je suis assez réservé ...
- Ce Chambolle a passé plus de neuf ans sous verre et, à l'image du bouchon, il paraît dans sa prime jeunesse ! Il m'en reste une bouteille, je vais la laisser vieillir trois ou quatre ans (en espérant pouvoir la boire) mais un nouveau cycle de neuf ans ne l'inquiète en rien !
A l'époque où j'ai acheté ce Chambolle-village, j'étais obnibulé par les grands crus ... pourtant à dix-huit euros le flacon, c'était une véritable affaire à ne pas manquer ... nous vivions encore l'âge d'or !
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