Le salon du Havre 2020 et le Gevrey-Chambertin 2018 de Nicolas Burguet

Publié le par Christian ROGER

Après avoir passé plus d’une demi-heure pour trouver une place libre sur le mini-parking payant, j’ai enfin accédé au salon du Havre pour l’édition 2020. Il y a beaucoup de monde sous cette grande halle, des gens peu éduqués qui s’arrêtent en plein milieu des allées, si bien que les stations immobiles et debout se multiplient. Beaucoup de stands étaient également présents au salon de Rouen ... donc pas beaucoup de nouveautés ! Je regarde par ci, par là, mais rien de probant ! Je vois un grand stand de Bourgogne : le domaine du palais ... par habitude je cherche discrètement les tarifs et j’aperçois le Chambolle-Musigny village à 119 euros ... à ce prix là, je peux avoir des Amoureuses ... je ne demande même pas à goûter ! J’apprends plus tard qu’il s’agit davantage d’un négociant (peut-être même pas éleveur) que d’un propriétaire : négociants, arrêtez de venir polluer les salons ; achetez une boutique ayant pignon sur rue et devenez cavistes ! Je ne parle bien sûr pas du petit propriétaire qui tente d’étoffer sa production de quelques cuvées qu’il élève ... le problème est autre. 

Après deux ou trois vains (et non vins) tours, je me dirige vers le stand pour lequel je suis surtout venu : Nicolas Burguet.

Le salon du Havre 2020 et le Gevrey-Chambertin 2018 de Nicolas Burguet

Je ne vous présente plus ce domaine, car j’ai évoqué plusieurs fois son histoire. 

Je demande à goûter, pour me refaire le palais (bien qu’il soit encore vierge, n’ayant rien goûté jusque là), le Gevrey-Chambertin 2017 où je retrouve les mêmes sensations que j’ai déjà évoquées dans un CR.

Arrive le Gevrey-Chambertin 2018 qui vit ses premières heures : le nez est plus riche, sur les fruits noirs (cassis) et une tendance de sous-bois humide distinguée ; en bouche la matière est plus imposante que sur la cuvée précédente : belle rondeur, jolie saveur fruitée, les papilles ne savent plus où donner de la tête, mais c’est surtout la rondeur qui m’interpelle ... le final, toujours sur les fruits noirs, s’impose sur une bonne durée : bien jolie cuvée qu’il faut laisser reposer sous verre quelques années avant de faire un véritable premier bilan.

Quant aux prix, mes lèvres se pincent un peu ! C’est vrai qu’ils sont plus raisonnables que ceux du domaine Marc Roy pour qui il faut débourser 55 euros pour la cuvée « Justice », alors que les « Crais » voisins, de Nicolas Burguet sont plus de 10 euros moins chers, ce n’est pas rien !

Mais je viens de recevoir les tarifs pour un autre salon, où un Gevrey-Chambertin 2018 est proposé à 29 euros ! La différence est de taille également ! J’irai bien sûr le goûter si le salon a bien lieu, car en ces périodes incertaines ... tout est à craindre !

Je ne pense pas que je retournerai au salon du Havre l’an prochain, parce que je ne vois pas d’intérêt à discuter avec un revendeur... je préfère, le cas échéant, aller voir un caviste. Quant à Nicolas Burguet, s’il est toujours présent au salon rouennais, j’aurai l’occasion de le retrouver !

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